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Guy Lerat, EHS

Guy est derrière l'organisation "Lieu de vie pour EHS". Il est en Belgique.

Il passe du virtuel au réel, priorisant les actions concrêtes dans la vraie vie de vive voix et en présentiel.

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L'histoire de Guy Lerat, EHS de Belgique

Au commencement

Mon épouse et moi-même avons rejoint l’AREHS fin 2018 suite à notre prise de conscience de notre EHS. Nous avons dû vendre en catastrophe une maison que nous venions d'acquérir et transformer à Namur, suite à l'impossibilité de continuer à y vivre (antenne GSM à proximité et plus de 30 signaux WIFI pénétrant la maison).

 

Une cage de Faraday pour dormir et quête d'un nouveau lieu de vie
Nous avons alors trouvé une solution transitoire dans la même région, nécessitant toutefois des aménagements techniques, dont une cage de Faraday, pour pouvoir dormir. Ces aménagements souvent onéreux permettent de réduire l'exposition mais pas de résoudre tous les problèmes. Nous avons dès lors recherché un lieu de vie supportable durant 6 mois, en parcourant la Wallonie sur +/- 10000 km. Nous en avons finalement trouvé un, et y sommes installés depuis début mai 2019. La différence de qualité de vie est notable et nous pouvons aujourd'hui affirmer que la fuite était malgré les coûts et les tracas notre seul moyen de survie.

 

Fuir les sources de souffrance
Pour fuir efficacement, il faut savoir ce que l'on fuit, c'est à dire identifier le danger.
Nous n'avons jamais imaginé être un jour EHS. Je n'utilisais pas de GSM, j'éteignais le WIFI avant d'aller dormir, ne voyais pas d'antenne GSM dans mon environnement direct, et n'avais ni téléphone sans fil (DECT) ni four à micro-onde. Je n'avais pas fait le lien entre certains inconforts de vie et l'usage temporaire de certaines de ces technologies (Bluetooth et WI-FI), je mettais cela sur le compte de l'âge et d'un état général en dégradation. Je ne savais pas que des antennes étaient placées dans des clochers d'église, que le WI-FI ou le DECT des voisins traversaient les murs et impactaient notre quotidien. J'ai mis les palpitations de plus en plus fréquentes sur un problème cardiovasculaire confirmé par le cardiologue, les impossibilités de dormir sur le matelas trop dur, les douleurs musculaires sur le manque d'exercice et les troubles de concentration sur les conséquences d'un AVC. Puis un jour, je me suis rendu compte que mon épouse, plus jeune et en très bonne condition physique se plaignait de plus en plus souvent de palpitations et de problèmes de sommeil. Il nous devenait de plus en plus difficile de nous promener en ville, d'aller au resto, de faire des courses. Les vacances et les nuits à l'hôtel étaient devenus impossibles. L'ennemi était partout. Les individus semblaient avoir tous un smartphone greffé au poignet. Je relevais une centaine de connexions WI-FI possibles au centre-ville. La vie urbaine n'était plus possible et nous nous sommes enfuis. Fuir, mais qui et où ?

 

Localiser les sources de pollution électromagnétique
C'est là que nous avons commencé à identifier l'ennemi et à le connaître, ma formation en géobiologie m'a heureusement bien aidé. Nous avons d'abord vérifié que nous avions bien éliminé toutes les sources proches de rayonnement et nous allions de surprises en surprises. C'est le portable qui bien que connecté par câble active automatiquement le WI-FI et le Bluetooth à chaque démarrage, c'est le Bluetooth dans la voiture, etc... Tout cela une fois corrigé on s'attaque aux sources extérieures et on apprend que certains WI-FI portent jusqu'à plus de 100 mètres suivant les générations, on découvre que la Belgique est un véritable sapin de Noël d'antennes GSM et que les zones blanches sont quasi inexistantes. On s'informe, on affine les outils de prospection et on se met en chasse d'un paradis potentiel (après avoir changé de voiture car pas moyen de couper le Bluetooth). Le site immoweb fait partie de notre quotidien pour scruter les nouveaux biens. Nous découvrons également des logiciels qui nous permettent de situer les antennes et de les identifier, je m'équipe également de différents outils de mesure pour évaluer la pollution électromagnétique sur place. Après 6 mois de recherche, nous identifions 4 biens qui pourraient convenir. Trouver un endroit qui convienne aujourd'hui n'est donc déjà pas chose facile, mais en plus il faut évaluer les chances que l'évolution urbanistique et le déploiement constant de nouvelles antennes ne viennent pas ruiner à terme notre choix. Voilà, c'est fait, nous avons trouvé et emménagé. Fini les palpitations, les douleurs musculaires et les insomnies !

 

Un lieu de vie en retrait
Nous sommes isolés au bout d'un chemin sans issue, à 4 km de l'antenne la plus proche et à 130 mètres du premier voisin, la zone est considérée comme naturelle, non batissable et entourée de zones natura 2000. J'aurais aimé y placer un logement temporaire pour accueillir d'autres EHS, mais cela n'est malheureusement pas possible d'un point de vue urbanistique. J'espère de tout coeur que les progrès technologiques (5G par satellites...) ne vont pas venir perturber dans un proche avenir notre choix de vie. Le fait de vivre maintenant dans un environnement plus sain a des effets positifs sur mon état de santé global. On dirait que la coupe trop pleine commence tout doucement à se vider et que mon corps a maintenant la possibilité de se regénérer sans devoir se préoccuper de devoir encore lutter en permanence pour maintenir une certaine homéostasie. Certes les premières semaines ont été difficiles, les stimuli artificiels extérieurs n’étaient plus là, mais maintenant, je recommence à pouvoir me concentrer, à écrire, les nuits sont complètes et calmes, le sommeil est enfin réparateur. Par contre, les expositions doivent être écourtées. Le retour à des lieux dits civilisés devient de plus en plus pénible pour les courses, c'est un peu comme si les symptômes étaient décuplés. Notre lieu de vie est devenu le centre de notre vie dont on ne peut plus s'éloigner trop longtemps.

 

Des progrès et avancées

Quelques années se sont écoulées depuis l’écriture de mon premier texte sur l’EHS. Le bilan de cette électrohypersensibilité est maintenant après 6 ans, le blindage d’un camping-car, la construction d’une maison anti-ondes, l’organisation de rassemblements, la réalisation de baldaquins en Adamantan003, la conception de tenues blindées pour pouvoir circuler, l’écriture d’une pièce de théâtre pour le prochain rassemblement,… et la vie n’est pas finie.

 

Aller vers l'extérieur avec le camping car
Après avoir mis en œuvre des solutions de protection à domicile, nous nous tournons de plus en plus vers l’extérieur afin de faire connaitre nos solutions. Pour cela il faut bouger et notre camping-car nous permet de voyager. La législation nous interdit malheureusement de travailler avec un blindage, même transparent, sur le pare-brise du véhicule. Le conducteur est alors obligé de revêtir une combinaison de protection agrémentée d’un casque avec visière pour le protéger entièrement. Nous participons à des réunions, nous donnons des conférences et nous utilisons nos baldaquins démontables pour nous protéger. Nous allons même jusqu’à mettre à disposition un baldaquin pour permettre aux EHS de participer à nos conférences dans des lieux exposés. Le travail de sensibilisation à la problématique des ondes nécessitent de sortir de chez soi, de son refuge et d’aller vers la population désinformée des risques liés à cette technologie. Nous avons également inventé le concept « Tubber wave » où des EHS en Belgique peuvent nous inviter chez eux pour des exposés ou des mini conférences sous baldaquin de protection. En échange de ces invitations, nous établissons un rapport sur la pollution du lieu. Les idées ne manquent pas, c’est le temps et la disponibilité qui deviennent des denrées précieuses.

Agir dans la vraie vie, dans le concret.

Notre combat, car c’est un combat, est un combat de terrain en contact direct avec la réalité. Chez nous, pas de grigris, de pilule miracle, de traitement coûteux ou de promesse juridiques, uniquement de la technique face à la technique et de l’écoute pour mettre en place des solutions pratiques. Merci à toutes les initiatives de par le monde.

Guy Lerat

Guy a publié son expérience à l'hôpital. Vous pouvez la lire sur son site avec ce lien : https://lieu-vie-ehs.be/2025/03/07/lenfer-des-hopitaux/

Il y a aussi publié sur son expérience à se blinder la tête : https://lieu-vie-ehs.be/2025/01/22/la-ou-lerat-passe-les-ondes-trepassent/

Contact

Un Lieu de Vie pour EHS.

Mieux vivre avec les ondes. 

00-32-(0)60344202

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